Le Troupeau
Carole Vick, Emily Forman et Eléonore Rossellini vivent la plupart du temps dans un entrepôt prêt de la porte de Pantin. Elles ont mis au point des systèmes de prélèvements sonores connectés à l’activité du périphérique. Ce travail, d’abord effectué dans le cadre d’une étude universitaire, est devenu par la suite une source d’inspiration musicale très poétique. Les critiques ont comparé leur démarche à celle des Nouveaux Réalistes qui, dans le domaine des arts plastiques, utilisaient les matériaux de récupération pour créer.


Around
Yves Delpierre et Marc Fortin sont d’anciens SDF. Il se sont rencontrés dans une friche industrielle bordant le périphérique. La musique a été pour eux un moyen de se transformer et de sortir de l’anonymat. Mélange de punk rock et de hill billy, leurs créations musicales évoquent dans une mélancolie saturée et speed les grands espaces urbains, leur démesure, leur solitude et, finalement, leur fascinante beauté.


Newtrafic
New Trafic n’est pas seulement un groupe de musiciens mais un collectif d’artistes regroupant vidéastes, skateurs, taggeurs et chercheurs. Réunis autour du charismatique Fred Still, ancien leader des Elephant Boys, les membres de ce collectif international développent un art multiple qui tente de redéfinir la matérialité du corps au sein de l’architecture des mégalopoles. Ainsi la création sonore associe-t-elle systématiquement l’expérimentation visuelle, plastique et chorégraphique. En route vers un monde liquide ?






DJ Poilu
Marqué par la musique électronique de la fin des années 1990, ce DJ cagoulé s’est tourné, à la suite d’une série d’épreuves personnelles, vers une œuvre musicale inspirée par les séquences des grandes guerres de notre histoire. Ses collages sonores, basés sur l’exhumation d’archives, mixant discours, témoignages, cris, déflagrations, impacts de balle... produisent une sensation hypnotique qui force une admiration ambiguë : mais quel genre de fascination au juste la guerre exerce-t-elle sur chacun de nous ?


Orchestre MK640
L’arme de guerre comme instrument de musique. Tel est le credo de cet orchestre symphonique, dirigé par Max Ellis, nouveau prodige de la musique concrète new-yorkaise. Selon la rumeur, il serait le fils illégitime d’une personnalité haut placée de l’Administration américaine. Défendue par la très chic et underground revue O Mind, cette formation musicale d’un nouveau genre parvient à transformer l’horreur de la guerre en une œuvre dont l’inexplicable beauté dérange et frappe notre inconscient collectif.